LA MAISON


Les maisons en torchis et couvertes de chaumes, chaudes en hiver et fraîches en été, s'étant peu à peu écroulées par vétusté, seules, subsistaient celles construites en pierre, pierres introuvables d'ailleurs dans la commune.

Aux portes et fenêtres les linteaux, appelés "palâtres", étaient en bois, généralement dans les fermes, plus rarement en granit.

Certaines maisons du bourg avaient des chambres à l'étage et en façade des ouvertures avec un entourage de granit taillé.

A coté de la maison ou derrière, un cellier abritait les barriques de cidre et souvent le charnier, c'est à dire le saloir pour conserver les morceaux de lard.

A l'intérieur des maisons basses(sans étage), on trouvait généralement une table de chêne ciré flanquée de deux bancs, un vaisselier, une armoire, une horloge à balancier et les lits clos. Ceux-ci contrairement à ceux de Finistère et du Morbihan, fermés par des portes coulissantes, étaient ornés de rideaux en cotonnade à fleurs.

 

LA FERME

 

 

Si à la maison basse du chapitre précédent on ajoute quelques arpents de terre, une grange, une écurie, une étable on obtient une ferme.

Ce nom ne devrait, en principe, s'appliquer qu'à des bâtiments et des terres louées par un propriétaire qui en touche le fermage. Mais le nombre d'exploitants propriétaires était si réduit que ce vocable s'employait dans les deux cas.

Généralement les hommes partaient aux champs, tandis que les femmes trayaient les vaches, deux fois par jour, assise sur une "tablette", tabouret à 3 pieds, un seau entre les genoux, elles tiraient sur les pis, de plus elles s'occupaient des enfants et de la maison.

Après avoir recueilli la crème sur le haut des cruches de lait, la fermière la mettait dans la "ribotte, en tournant la manivelle, elle finissait par obtenir, du beurre, qu'elle malaxait avec du sel et mettait en motte, et du lait ribot (babeurre).