Grâce-Uzel, jusqu'en 1890, s'appelait Grâce tout court. C'est pour éviter des confusions postales avec Grâces, autre commune du département des Côtes du Nord, que le mot Uzel a été ajouté, Grâces devenant Grâces-Guimgamp.
Comme tous ses habitants et les gens des alentours nous dirons Grâces tout simplement.
Du Grâce d'autrefois on sait très peu de choses. C'est l'abbé CARRO, recteur de 1870 à 1875, qui nous en donne la raison :
"malgré des recherches sérieuses, il nous a été impossible de nous procurer des documents authentiques et semblant véridiques sur les origines de la paroisse de Notre-Dame de Grâce, toutes les pièces pouvant fournir des éclaircissements ayant été détruites dans un incendie où ont péri presque toutes les archives des paroisses environnant Loudéac."o
On sait cependant que le premier curé de Grâce fut Etienne MAURY (1639 - 1664).
Les registres paroissiaux tenus par le clergé, jusqu'à la révolution, remontent seulement à 1639. Ils portent le sceau de la Bretagne. En 1677 on trouve la mention " Bretagne VN SOL". En 1678 "Bretagne VN SOL" avec 3 hermines, la balance de la justice et 2 personnages ailés tenant une épée. En 1682 une fleur de lys entre 2 léopards sous une couronne et le mot "bretagne VN SOL". Le sceau est parfois aux armes des états de Bretagne avec 2 hermines et 2 fleurs de lys.
Au début de chaque année le registre est authentifié par une mention officielle. Celle-ci date de 1749 : "le présent registre contenant 16 rôles de petit papier timbré pour servir à enregistrer les baptêmes et mariages qui se feront dans la trêve de Grâces pendant l'année 1749, a été par nous François-marie TRIANT, Conseiller du Roy, Sénéchal de Ploërmel, chiffré et côté par première et dernière feuille."
Dans les premiers registres, baptêmes mariages et enterrements sont consignés chronologiquement sans mention particulière. Les lettres B M ou ENT viendront en marge plus tard. A l'époque du curé BARBIER (1743 - 1775) les mentions fiançailles et résiliations de fiançailles figurent aussi sur les registres.