LES REPAS


En plus des repas pris à la maison : le petit déjeuner appelé "dejeun", le midi le dîner et le soir le souper, on portait le casse-croûte aux hommes dans les champs, au milieu de la matinée c'était le "matinon" et l'après-midi le "rincion", composés, l'un et l'autre, de pain de seigle, de lard et de cidre.

Le dîner obéissait à l'Angélus de midi. On ne commençait à manger qu'après avoir dit le "benedicite". Au menu, soupe aux choux, carottes et navets avec un morceau de boeuf ou de lard, le tout cuit,dans une grande marmite suspendue à la crémaillère, et comme boisson  le cidre maison tiré à la barrique.

L'entame d'une nouvelle miche de pain ne se faisait pas sans que le signe de la croix ait été tracé sur son envers avec la pointe du couteau.

Les galettes de blé noir étaient faites sur une galettière, le rouable (petit râteau de bois) servant à étaler la pâte. La paliquette, en bois également, servait à retourner la galette.

La motte de beurre était présente à tous les repas. Les repas se terminaient toujours par un café.

Au souper on consommait également beaucoup de pommes de terre, "patasses écaties" ou patates écrasées, ou alors de la bouillie d'avoine appelée "paeuh".